Salut Jérémy, qu’est-ce qui a déclenché ton envie de découvrir de nouveaux horizons ?
« Yo ! Premièrement, merci vous intéresser à ce que je fais, ça fait toujours plaisir !
Par contre là, tu me demandes de résumer ce qui m’a poussé à prendre la décision de la plus importante de ma vie en quelques lignes, ça ne va pas être simple.
En gros, mi-2015 j’ai 24 ans, diplômé en marketing, ça fait 1 an et demi que je travaille dans une grosse boite de webmarketing à Bruxelles. Appart avec mon meilleur pote, bref, perspectives de promotion sur le long terme, etc. Une vie parfaitement normale !
Mais c’est bien là le problème, normal. Tous les matins, sur le quai en attendant mon train, je vois tous ces gens dans la quarantaine, cinquantaine, machinalement monter dans le train de 07H03, tous les jours. Sans émotion.
Et un jour je me suis vu à leur place, et en être toujours au même stade, dans 10, 20, 30 ans.
Impossible. Donc j’ai commencé à m’intéresser au voyage, j’ai découvert l’opportunité incroyable que représentait le visa PVT, l’Australie, qui n’en rêve pas ? Quelques mois plus tard, je quittais mon CDI et je m’envolais pour Perth en aller simple, seul.
Et comme je le dis toujours, ça reste à ce jour la meilleure décision de ma vie !«
Raconte-nous ton aventure, ton expérience via le PVT en Australie, quelles sont les destinations qui t’ont le plus marqué ?
« Le PVT en Australie a été une révélation pour moi. La découverte de la liberté, la vraie, de l’indépendance, de l’ouverture aux autres (svp ne restez pas qu’entre francophones).
J’ai découvert un nouveau mode de vie, loin de celui dont le chemin est tout tracé pour qu’on rentre dans le moule et qu’on devienne le parfait employé.
Que ça soit en Oz ou en NZ, j’ai alterné road trip et période de travail, car ce que je trouvais aussi incroyable, c’était de financer mes voyages sur place, sans piocher dans mes économies. Tu travailles quelques mois, tu t’achètes un 4×4 ou un van, et tu savoures d’autant plus cette vie en road trip si unique.
Et je ne parle même pas de rencontres et des imprévus, qui rendent ses expériences encore plus riches. Niveaux destinations, je suis obligé de garder l’Australie, car ça reste les 2 années qui m’ont fait aimer cette nouvelle vie, j’y ai vécu trop de trucs.
Ceci dit, la Nouvelle-Zélande m’a mis les plus grosses claques de ma vie en termes de paysages, tapez Lake Pukaki et Mt Cook, ou Roys Peak, et imaginez ça en vrai, devant vous !
Sinon le Sri Lanka reste notre coup de cœur de ces 6 mois à travers l’Asie du Sud-Est. Surf et locaux d’une hospitalité rare.. (je dis « notre », car on y a voyagé avec ma copine, rencontrée en… Australie !) »
Quel est, selon toi, l’itinéraire de Road trip idéal à faire en Australie ?
« Je suis clairement de la team #WestCoast. Blague à part, mon road trip sur la côte Ouest a été le premier et est toujours resté le plus marquant.
Bien évidemment la côte sud et la côte Est sont pleines de souvenirs fous aussi, mais le côté sauvage, « wild » et espaces immenses rien qu’à soi en ont fait mon road trip que je recommande toujours en 1er.
>> Découvre le road trip de Jérémy sur la côte ouest
Plus sérieusement, l’itinéraire idéal est celui où tu n’as pas de date de fin, où tu te donnes des spots, une destination, mais où tu ne te soucies pas de rentrer dans des délais (ou en tout cas celui où tu te laisses assez de marge, en général 1 mois c’est le minimum pour les côtes australiennes selon moi.) »
Si tu devais donner 2 conseils au Jérémy du passé, ce serait quoi ?
« Je n’en donnerais aucun. Car je pense que j’avais besoin de connaitre cette « routine » durant 2 ans pour réaliser à quel point ce n’était pas pour moi.
Partir en Australie à seulement 24 ans ça m’a permis d’être un peu plus « réfléchis » dans mes décisions sur place. De préférer travailler un peu plus pour ne pas toucher à mes économies, essayer d’être un minimum prévoyant, mais pas trop.
Les Allemands me font délirer, ils partent hyper jeunes, mais j’en ai rencontré tellement qui claquaient leur argent gagné en 3, 4 mois de boulots en quelques semaines à sortir tous les soirs en ville haha.
Pour en revenir à ce « quotidien », je pense que chacun et chacune doit se poser les bonnes questions. Est-ce que c’est ce à quoi tu aspires, est-ce tu es toujours en charge de ta vie ou est-ce que c’est ton quotidien qui a pris le pouvoir ?
En anglais, il y a 2 phrases qui m’ont marqué « make it happen » (fais en sorte que ça arrive !) et « life is what you make it » (ta vie est ce que tu en fais). Et ce qu’il se passera dans ta vie, tu en es le seul ou la seule responsable. Fais des trucs, vis des choses dont tu te rappelleras quand tu serais vieux ou vieille ! »
Beaucoup de nos étudiants souhaitent savoir s’il sera facile de trouver un job en Australie. Quel est, selon toi, le meilleur moyen de trouver du travail sur place ?
N’en démord pas, quoiqu’en disent ceux qui se plaignent sur les groupes FB, du travail, en Australie, il y en a pour tout le monde, vraiment.
À partir du moment où tu es débrouillard, volontaire, prêt à faire des jobs pas toujours hyper gratifiants, que tu as un peu des bases en anglais, tu peux trouver un job.
>> Découvre les cours d’anglais en Australie, pour réussir ton séjour dans les meilleures conditions :
Ceux qui se plaignent sont ceux qui sont trop sélectifs dans leur recherche, ils veulent un job pas trop difficile, ou dans leur branche, en ville, car c’est plus confortable, etc.
L’Australie c’est la débrouille mon pote. C’est faire des jobs que tu ne penserais jamais faire dans ta vie, toiturier (assistant, faut pas déconner), j’ai fait des crêpes dans un food truck, j’ai été le jardinier chez « resort » au nord de Cairns et je m’occupais de l’enclos d’un crocodile, bref ma vie n’avait aucun sens, mais c’était génial).
Si tu galères, élargis ton champ de recherche, quitte les grandes villes. C’est d’ailleurs souvent dans le bush que tu trouveras les jobs les mieux payés. Et c’est aussi là que tu dépenseras le moins, et que tu économiseras donc le plus. J’ai d’ailleurs compilé tous mes conseils pratiques, mes plans jobs et des exemples de salaires dans mon guide sur le travail en Australie.
Petit quizz australien !
Plutôt Végémite ou Tim Tam ? « Tim Tam, la base. »
Plutôt Surf ou Skate ? « Plutôt Surf, je m’y suis essayé pour la première fois à Esperance. J’ai ensuite eu l’occasion de vraiment apprendre au Sri Lanka puis au Maroc, le surf c’est un mode de vie, on adore. »
Plutôt Sydney ou Melbourne ? « Sydney ou Melbourne ? Perth 200% haha »
Plutôt foot ou footy ? « Footy, car même si je n’ai pas totalement compris les règles, tu t’ennuies rarement devant un match, contrairement au foot. »
Plutôt Pinte / pub ou Goon / BBQ ? « Goon/BBQ, le ratio plaisir et moment partagés (et degré d’alcool) par rapport à l’argent dépensé est imbattable »
Plutôt Kangourou ou Koala ? « Haha Kangourou, mon HelpX d’un mois dans un refuge pour kangourou m’a fait voir cet animal sous un œil différent et pour toujours. »
Australie ou N-Z ? « Impossible de choisir, ce sont 2 aventures complètement différentes. L’Australie m’a globalement plus apporté humainement, car partir seul en Oz te change à jamais. La NZ j’avais déjà un peu « d’expérience », mais ce road trip de 2 mois à travers les 2 îles était juste incroyable. »
Partage avec nous ton plus beau cliché (ou le plus drôle) sans filtre, et explique-nous son histoire !
« Obligé de partager celui au pied du mont Taranki en Nouvelle-Zélande. C’était ma première randonnée solo de 2 jours en pleine montagne et j’en garde un souvenir fou. J’ai failli ne jamais pouvoir y aller, car j’y étais déjà allé 2 fois (une fois durant le road trip avec Theresa) et une autre fois solo, et le climat y était horrible.
Et là, dernière chance, quelques semaines avant de rentrée, et j’ai eu cette vue pendant 2 jours. Ce genre de moment où tu réalises la beauté de mère Nature, et qu’il serait bon à l’humain de se rappeler qu’il n’est que peu de chose face à elle. »
Quelque chose à rajouter ?
« Beeeh, merci à vous cette petite « interview », dès qu’il faut parler Australie ou voyage, je suis là !
Ah si, et je continuerai à motiver encourager ceux qui ont ça en eux à se lancer, que ça soit sur IG ou sur le blog ! Je sais à quel point c’est stressant, les questions qu’on se pose, l’appréhension que ça suscite. On se demande si on va s’en sortir malgré son anglais, pourri, on s’imagine devoir rentrer si on finit à sec, si on va rencontrer du monde, etc. !
As-tu déjà entendu une personne regretter d’être partie en PVT ? Moi non.
C’est une aventure qui changera profondément ta vision des choses, sur notre société, notre monde, notre impact écologique, le tourisme de masse. Mais ça te changera aussi et surtout toi, ça t’apportera de la confiance en toi, et plein d’autres choses hyper positives. Donc dès qu’on en aura fini avec cette sal*perie de Coronavirus, lance-toi, que ça soit pour des études, un PVT, te retrouver, pour échapper à ton quotidien, seul(e) ou non, « make it happen » ! »
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